Un bilan en vue d'un suivi en graphothérapie, pour quoi faire ?
La prise en charge commence toujours par un bilan complet prenant en charge la personne dans sa globalité. Il comporte :
- un entretien (pour les enfants, en présence d’un ou des deux parents),
- un examen approfondi de la qualité et la vitesse d’écriture à l’aide de tests étalonnés et référencés (chez Graphidys : BHK, test de vitesse …),
- des tests complémentaires permettant de repérer d’éventuelles difficultés liées à d’autres compétences mises en jeu dans l’écriture,
- une observation longitudinale de l’écriture (sur les cahiers des années précédentes lorsqu’ils sont fournis),
- une observation des postures.
- j’estime que le suivi ne sera pas nécessaire. Je vous remets alors un compte-rendu écrit du bilan avec des conseils ;
- les résultats des tests ne sont pas bons, les problèmes sont liés à l’apprentissage et/ou aux facteurs psychologiques autour de cet apprentissage, je vous remets le compte-rendu écrit faisant état de ces résultats et nous commençons la prise en charge,
- les tests ne sont pas bons, mais je suspecte d’autres difficultés (visuelles, auditives, troubles du langage oral …), je vous oriente alors vers le professionnel adapté à la problématique rencontrée (orthophoniste, psychomotricien, orthoptiste, psychologue, neuropsychologue, neuropédiatre, pédopsychiatre, ergothérapeute …), mes conclusions apparaissent sur le compte-rendu écrit que je vous remets et que vous pourrez transmettre au professionnel qui prendra le relai. La prise en charge en graphothérapie peut avoir lieu plus tard si besoin.
Comment se passe la rééducation en graphothérapie ?
Le bilan initial a eu lieu, un plan de travail personnalisé a été élaboré selon les problématiques décelées, la rééducation commence alors. Mais ne vous attendez pas à faire des lignes et des lignes d’écriture pendant 45 minutes. Les séances ont pour but de proposer une approche différente de l’écriture manuscrite. Le rôle du graphothérapeute est de susciter l’intérêt du scripteur afin qu’il s’approprie les activités et reprenne goût à l’écriture.
Une séance, à mon cabinet, commencera toujours par un temps de détente et relaxation afin de sentir et ainsi mieux maîtriser son corps, canaliser son énergie, améliorer la concentration et obtenir un geste plus détendu.
Le travail continue ensuite par des tracés en grand format (feuille A3) afin de détendre et d’assouplir les articulations du bras.
La séance se poursuit par un travail sur les formes, graphiques dans un premier temps puis scripturales, au tableau, en grand format puis en plus petit, sur des supports divers (feuilles blanches, lignées, sable …).
Des exercices spécifiques viennent répondre aux problématiques apparues lors du bilan (posture, tenue de l’instrument, gestion de l’espace, optimisation de la vitesse, pression du trait, perfectionnement de la copie …).
Des conseils pour la maison peuvent aussi être dispensés, ils restent optionnels mais permettent souvent des avancées plus rapides.
A noter : en général, les séances sont hebdomadaires et durent 45 minutes.
A quel âge ?
La prise en charge peut être envisagée dès la grande section de maternelle, lorsque l’enfant parvient difficilement à entrer dans le graphisme ou l’écrit, ou lorsque la tenue du stylo est inadaptée, par prévention contre les mauvaises postures.
Elle est adaptée à tout âge de la scolarité.
Vous pouvez aussi solliciter une rééducation en écriture à l’âge adulte lorsque l’écriture est douloureuse ou que vous ne vous reconnaissez pas dans votre trace écrite .
Combien de temps ?
La durée de la rééducation est très variable d’un bénéficiaire à un autre. Elle dépend bien entendu de la motivation du scripteur mais aussi des éventuels troubles associés (dysorthographie, dyslexie, dyspraxies, difficultés attentionnelles …).
Il faut compter au moins 9 séances afin d’observer de réels progrès. La durée moyenne d’une telle rééducation est de 15 séances mais parfois l’enfant a besoin de plus de temps.
Une évaluation logico-mathématique, POUR QUOI FAIRE ?
La prise en charge par la « méthode Gepalm » repose sur une analyse clinique, se référant à la théorie piagétienne, qui permet de savoir comment orienter l’approche thérapeutique. L’évaluation est donc indispensable.
Elle comporte :
- un entretien en présence d’un ou des deux parents,
- une série de tests donnant au praticien des indications permettant de repérer où en est l’enfant dans sa structuration logico-mathématique.
Comment se passe la rééducation logico-mathématique ?
Le principe de la « méthode Gepalm » est de favoriser le développement de la pensée par la compréhension de système généralisable. Tout ceci passe par le jeu et la manipulation.
Avec l’enfant, nous créons un univers et une histoire qui lui plaît. Le jeu évolue au cours des différentes séances. Les manipulations de l’enfant et les questionnements du thérapeute vont l’amener petit à petit à structurer et organiser sa pensée. Avec l’univers que l’enfant aura choisi et construit, les différentes structures logiques et mathématiques (conservations, combinatoire, sériation, classification …) seront travaillées selon ses besoins et son rythme propre.
Lors des questionnements, le praticien Gepalm n’attend pas de bonne ou de mauvaise réponse. L’enfant donne « sa réponse » et, à partir de celle-ci, le praticien le place devant une réalité qui l’invite à exercer sa pensée et à la revisiter, il n’explique pas ce qui est (sauf cas particuliers), il amène l’enfant, par la manipulation, à revoir ses certitudes. Ainsi se construisent les structures logiques nécessaires à sa réflexion.
« Le temps passé à bricoler est du temps donné à l’enfant comme temps et espace à PENSER » Francine Jaulin-Mannoni
« Tout ce qu’on apprend à l’enfant, on l’empêche de l’inventer ou de le découvrir » Jean Piaget
A quel âge ?
La rééducation logico-mathématique peut être envisagée dès la maternelle (4 ans) et tout au long de la scolarité de l’enfant.
Combien de temps ?
La rééducation logico-mathématique est longue, il faut compter au moins un an et demi, et variable d’un enfant à l’autre. Il est primordial de prendre en compte et respecter le rythme et la personnalité de chaque bénéficiaire. Le nombre de séances nécessaires est donc variable en fonction de l’évolution et des besoins de chacun.